Devenir VRP : qu’est-ce qui vous a décidé à devenir commerciale terrain ?
Pour moi, c’est une vocation. Dans la famille, on a ça dans le sang ! Mon père était chef des ventes chez une marque connue de produits laitiers. Etant jeune, j’ai fait beaucoup de stages dans la vente en grande distribution. Après mon bac, j’ai enchaîné sur un BTS action commerciale, plus une année en école de commerce, en marketing plus précisément.
A la suite de mes études, j’ai travaillé quelques années dans une première société puis j’ai rejoint l’entreprise où je suis actuellement, un groupe de cosmétiques en grande distribution. J’y travaille depuis maintenant 24 ans.
Parlez-nous de votre quotidien en tant que VRP ?
C’est très organisé ! Nous avons des objectifs commerciaux définis sur l’année, et des plans d’action –quatre, pour être plus précise- pour chaque marque ou produit. En fonction de cela, j’organise mon planning de visites tous les quinze jours.
Je fais à peu près 5 visites par jour. Lors de ces visites, je rencontre les responsables des grandes surfaces pour les convaincre d’acheter nos produits en plus grande quantité. Il faut les rassurer, et pour cela nous avons des outils marketing dernier cri –tout est sur tablette-, et surtout la chance de travailler pour une marque connue, aimée et choisie !
Je m’assure aussi que nos produits sont bien positionnés dans le rayon, car cela a bien sûr un gros impact sur les ventes.
Pour résumer, mon rôle c’est d’assurer que les revendeurs ont le bon produit, au bon prix, au bon endroit.
Vous sentez-vous autonome ?
Largement, oui. Une fois le planning fait, je suis autonome. Mais cela dépend du type de client. Avec les enseignes centralisées comme Auchan ou Carrefour, notre service commercial pré-négocie un certain nombre de choses comme les promotions, partenariats, etc.
Avec les indépendants, comme les Trois Mousquetaires, Système U et Leclerc, il y a davantage de défi, car il faut les convaincre de nous référencer plus de marques et de produits. Je l’avoue, c’est plus excitant !
Quels sont les avantages de ce statut pour vous ?
Nous avons un grand avantage statutaire, c’est de cotiser à la retraite des cadres, avec un meilleur taux, donc.
Il y a aussi l’avantage en termes de temps de travail. Dans l’absolu, nous ne sommes pas tenus à des horaires, puisqu’on est sur le terrain. Mais c’est vrai qu’aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises veulent faire respecter 11 heures d’amplitude journalière, pour des raisons de sécurité.
Il n’en reste pas moins que l’on n’est pas trop surveillé. Ce qui compte, c’est le résultat !
Parlant de résultat, comment êtes-vous rémunérée ?
10% du salaire est constitué de primes, conditionnées à la bonne exécution du plan d’action. Concrètement, on organise des événements en magasin avec des PLV spécifiques en fonction des produits saisonniers (typiquement, la crème solaire). On prend ensuite des photos que l’on envoie à nos services, et on est payé en fonction de nos réalisations, sur des critères qualitatifs et quantitatifs. Si l’on fait plus et mieux, on reçoit une meilleure prime.
Devenir VRP : votre mot de la fin ?
Ce que j’aime, c’est être autonome. On est responsable de notre secteur. A nous de nous organiser au mieux. Ne pas avoir d’horaires fixes, c’est une liberté extraordinaire. Etre en contact direct avec nos acheteurs, cela crée un réel relationnel, on travaille réellement ensemble, et c’est gratifiant. On se sent bien quand on a réussi une belle négociation avec eux, c’est cela ce qui nous motive.